Mimerose Casimir, une jeune femme, a été présentée comme un «ex-zombie» au kiosque Occide Jeanty, le 18 novembre au Champ de Mars, devant des milliers de personnes. Souffrante, Mimerose Casimir s'était rendue au printemps dernier à Tiburon, localité d'où elle est originaire, racontent des membres de sa famille présents au Champ de mars lors d'une croisade de deux jours organisé par la Vihamo les 17 et 18 novembre. Mais sa famille n'allait plus revoir, jusqu'à aujourd'hui, cette jeune femme qui a laissé à son supposé décès trois enfants. La croyant morte des suites de sa maladie, ses proches l'avaient enterrée à Tiburon le 8 avril 2008 avant de rentrer à Port-au-Prince où ils devaient encore rembourser les dettes contractées pour ses obsèques.
Mais à leur grande surprise, les parents de Mimerose allaient retrouver celle-ci dans les parages de Télé Haïti, au Bicentenaire à Port-au-Prince. Mimerose était en vie et revêtue de la robe mauve avec laquelle elle avait été enterrée sept mois plus tôt. Cependant, elle n'était dans son bon sens et ne pouvait pas relever la tête, ont fait savoir ses proches. Les membres de la famille de Mimerose Casimir l'avaient alors amenée chez le pasteur Joseph Maxo connu pour recevoir d'autres cas de ce type dans son bureau à Delmas, au siège du Vihamo.
Depuis, Mimerose est dans ce centre où elle se remet petit à petit. «Elle parle peu mais mange beaucoup», indique le pasteur Maxo qui dit avoir prié pour elle dans les premiers moments. «Mimerose n'est pas tout à fait elle-même, elle a des allers-retours. Dans ses moments de lucidité, elle raconte qu'elle a été séquestrée et zombifiée à Tiburon, la ville où elle a été enterrée, et qu'elle aurait été vendue par son conjoint», ajoute le pasteur. Pendant sa détention, Mimerose dit avoir été contrainte de travailler dans des bus à Tiburon et dans d'autres villes du pays.
Un traitement spécial lui a été infligé par ses «maîtres» pour obtenir sa soumission d'esclave. Ces derniers lui avaient fendu la plante des pieds à coup de lames de rasoir et l'avaient beaucoup battue, relate-t-elle. En témoignent ses nombreuses cicatrices. «Elle réclame tout le temps de retourner à l'école», indique le pasteur. Mimerose affirme s'être enfuie lors de l'incident au Cap-Haïtien en août dernier quand plusieurs zombies comme elle s'étaient échappés.
Plusieurs entreprises à Port-au-Prince emploient ce genre de personnes qui ne demandent qu'à être libérées de leur condition, termine le pasteur Joseph qui projette de construire un centre de réhabilitation de zombies.
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