dimanche 22 novembre 2009

les lauriers de la gloire

Le prix Médicis 2009 a été décerné à Dany Lafferière pour "l'énigme du retour". Je ne peux pas encore vous en faire la critique car ce livre n'arrivera que dans un petit mois via maman mais j'ai hâte de le dévorer!
René Depestre avait déjà obtenu le Renaudot il y a quelques années.
La littérature haïtienne est donc définitivement une grande littérature, comme l'a montré le docu des frères Poivre d'Arvor, qui, bien qu'il comptient des éléments un peu enjolivés des rues potoprincienne (qui a déjà vu un tap-tap avec seulement 8 passagers?), montre la grandeur de la culture haïtienne. A regarder absolument...

Ayiti chewi

vendredi 20 novembre 2009

Voir Jérémie et mourir

Que de silence depuis quelques temps, mais cette fin d'année est particulièrement "tet chage" côté boulot.
Du coup, gros article sur mon week end " j'échappe aux guédés de Toussaint pour visiter la Grande Anse".
La Grande Anse, c'est l'autre finistère d'Haïti, au sud cette fois-ci. Une région très très enclavée (plus de 7h de route pour faire les Cayes-Jérémie soit une centaine de kilomètres à tout cassé, et c'est pareil pour atteindre les bourgs et autres villes de la Grande Anse.
Jérémie est connue comme la cité des poètes et cette marque de fabrique s"affiche sur le mini aéroport de la ville. Peu de personnes le savent mais cette ville a aussi donné un des fleurons de la litérrature française: Alexandre Dumas père. Et oui, son père, le général Thomas Dumas est né à Jérémie, d'un noble français intallé et d'une négresse. Alexandre Dumas était donc un métisse basané, de quoi réfléchir en ces périodes de débats sur l'identité nationale...
Ce pélerinage avait aussi pour but de faire rencontrer Jérémie, la ville et Jérémy, le roi sur la chaise, afin qu'il puisse rendre hommage à la ville inspirée de son nom assurément...

L'île en face c'est la Grande Cayémite

Nous avons donc commencé notre visite par la ville de Jérémie en se donnant rendez-vous au carrefour du string comme nous l'avons si bien renommé.

La Namur attitude

la ville de Jérémie comme les autres villes du Sud, les Cayes et Jacmel garde ce charme de ces villes qui ont gardé une architecture coloniale.

C'est fou ce qu'on peut porter à bras d'homme!

Direction ensuite les Abricots d'abord en moto-taxi (2 sur la mobylette + le chauffeur) où l'on a croisé un magnifique espadon qui se faisait transporté jusqu'à une poissonerie de Jérémie. Arrivé à Bonbon, négociation de bateau pour aller aux Abricots et là, le soleil tape alors on n'oublie pas la crême!
Jérémy: five points!

La plage des Abricots, ce nom vous dit peut être quelque chose puisque Thalassa y avait consacré un reportage. le nom du village vient donc bien du fruit hérité d’une légende colportée par les premiers chroniqueurs espagnols. Les Indiens auraient placé là leurs paradis où après la mort ils allaient croquer de délicieux abricots (mameys). En fait les berges de la rivière et le plateau de Lonmon la surplombant étaient couverts d’une forêt d’abricotiers et les premiers pirates français installés là dès la seconde moitié du XVIIème siècle nommèrent leur établissement du nom du fruit. Le village a été détruit en 1954 par le cyclone Hazel et ne s'est pas vraiment remis depuis. Le maire, Jean-Claude Fignolé est un écrivain et poète, faisant honneur à la tradition de la zone.


petite séance de pêche



T'as de beaux yeux,tu sais?

Que de concentration dans la lecture de la composition des fromages à tartiner...

Et, oui ceci est la vraie nature de David

L'enclavement de la région et les pluies importantes permettent le développement d'une zone forestière assez agréable et unique en Haïti: caféier, cacaoyer et autre végétaion luxuriante.
Nous voici donc parti pour une rando dans la forêt et les mornes.
Et çà grimpe pas mal sous un soleil déjà de plomb à 8h du mat (malgré un départ à 6h).
L'avantage c'est qu'on a fait des pauses casse-croûte toutes les demi-heures: arrêt orange, arrêt canne à sucre, arrêt noix de coco...

Vous pouvez voir ici le point de départ et nous ne sommes pas encore arrivés!

6 h de marche après et une descente raide dans des pierres suivi d'une glissade généralisée sur les fesses liée à la combinaison argile-pluie, nous voici arrivés à Chambellan.
Du coup après cette marche, même le tap-tap pendant plus d'une heure sur les pistes nous paraît sympa!

Pour finir, plouf à Anse d'Azur, un eplage peu fréquentée car supposée être un site très vaudouesque.

Enfin le dernier hommage de J à J...

Toujours pas de volontaires pour venir passer des vacances en Haïti, là je sais plus quoi faire pour vous convaincre!