vendredi 30 avril 2010

Noel en avril

Aujourd’hui c’est Noel en avril. Une équipe de missionnaires de Seattle vient enfin de recevoir leurs bagages avec 4 jours de retards. La nouvelle se propage vite et les enfants du voisinage accourent autour des blancs afin de recevoir leurs cadeaux. Ici, pas besoin d’être sages et de bien travailler à l’école, il suffit de mettre des souliers troués et des guenilles même si l’on vient d’une famille pas trop pauvre, de se couvrir d’un peu de poussière et de répéter « m’gran gou » (j’ai faim) comme une litanie. Qu’est ce qu’ils savent ces blancs qui est vraiment nécessiteux ou pas ? Pour eux qui passent 10 jours loin de leur confort moderne en emportant assez de vivres pour tenir un siège d’1 mois, tout haïtien est un nécessiteux. Et puis, qui résisterait à ces enfants qui vous regardent comme si vous étiez le Père Noel en personne. Ces regards sont un peu la justification (la mienne aussi ?) de leur présence, racheter leur culpabilité, sous couvert pour certain de propager l’amour de Dieu. Et la distribution commence : des habits, des chaussures, des ballons de foot, des peluches made in China. Et voilà c’est déjà fini, une fois que chacun à ce qu’il peut obtenir, il s’en va sans même dire merci ; après tout c’est le rôle des blancs de distribuer des choses avec tout l’argent qu’ils ont.

Et mois je suis chiche (et oui ils ont gardé cet expression en créole) car je refuse de faire la charité, sachant que je peux faire autant de bien que de mal et refusant de rendre ces gens encore plus assistés qu’ils ne le sont. Et pourtant comme ils le disent, Jésus faisait la charité, damned ils m’ont démasqué.

Et pourtant je vais vous démontrer qu’une charité même bien construite a des effets pervers.

Doudou à 16 ans mais il est en 6ème, pourtant c’est un excellent élève sauf que lorsqu’on est malade ou qu’on ne peut pas payer pendant toute année, et bien on doit repiquer. Des américaines se sont prises d’amitié pour lui et face à ses capacités, essayent depuis un an de le faire venir aux USA pour faire ses études. Un an pour trouver des mécènes aux USA et un an de notre côté à nous battre pour qu’il obtienne un passeport. Si Doudou a pu aller à l’école cette année c’est parce que les Américaine ont payé pour sa scolarité. Elles lui ont aussi offert une paire de chaussures dont il prend bien soin car ce sont les seules qu’il a. Car les parents ont décidé que puisque Doudou était sponsorisé par les Américaines et bien elles devaient être en moyen de parvenir à tous ses besoins. Résultat, ils n’achètent plus rien pour lui et ses frères et sœurs sont jaloux de lui.

dimanche 11 avril 2010

Timoun yo

Depuis que je suis hébergée chez Isabelle et Jacques, mes fin d’après-midi et mes soirées ne se passent plus devant l’ordinateur mais à jouer, donner le biberon et coucher les 2 filles dont ils s’occupent.

La plus grande, Chiwel (ou Shewell, enfin de tout façon vous l’écrivez comme vous le voulez) vient de fêter ses un an. Elle est arrivée chez les Jourdan le 17 février lorsque sa mère, sidéenne et en phase terminale, a décidé de rentrer chez elle pour mourir (tradition ici). Son père serait aux Bahamas et aucun oncle ou tante ne semble vouloir s’occuper d’elle. De plus, il y a de fortes chances qu’elle ait elle aussi le SIDA, alors du coup, elle a atterrit ici. Elle était à l’hôpital avec sa mère depuis novembre, livrée à elle-même dans les couloirs. Le docteur en charge de l’hôpital, s’est prise d’affection pour cette petite et a l’intention de l’adopter (elle a déjà adopté 3 haïtiennes) mais elle beaucoup de problèmes en ce moment et personne ne sait vraiment ce qui va advenir d’elle. Jacques et Isabelle partent mi-avril et cette petite va encore changer de bras alors qu’elle est très attachée à Isabelle. Et si finalement, le docteur ne veut pas d’elle, elle ira à l’orphelinat mais plus elle grandit, plus ses chances d’être adoptée diminuent.


Il y a aussi Sandra. On ne le dirait pas mais les photos suivantes ont été prises quand elle avait 7 et 9 mois. Sa mère est morte ainsi que son frère jumeau et son père est incapable de s’occuper d’elle (il est difficile pour un veuf de trouver une femme qui accpetera de s’occuper des enfants de ses unions précédentes).

Elle a sûrement souffert de la malnutrition de sa mère pendant la grossesse. Elle a ensuite été trimballée de nourrice en nourrice qui lui ont fait une réputation de pleureuse incessante. C’est sûr qu’avec 3 biberons par jour, elle devait pleurer de faim. Depuis qu’elle est chez Jacques et Isabelle, tout va bien. Elle a beaucoup de retard mais les médecins disent qu’il s’agit plus d’un retard moteur que mental. Elle commence à attraper des choses avec ses doigts. Mais pour rattraper son retard, elle doit être stimulée. Le père a accepté de la placer à l’adoption et miraculeusement tous les papiers officiels étaient disponibles (sauf le certificat de décès de sa mère). Jacques et le père l’ont amené à un orphelinat sur Port de Paix, en espérant qu’elle soit adoptée vite…



vendredi 9 avril 2010

A la formule ou à la carte

Il y a 4 priorités pour l’accueil des déplacés :

- l’eau

- la nourriture

- l’éducation

- le travail

Impulsé par le gouvernement et soutenu par les bailleurs, le gouvernement haïtien a demandé à ce que l’aide alimentaire provienne le plus possible de la production nationale.

Mais dans tout système il y a des irréductibles non pas gaulois mais américains cette fois-ci.

Bruce a fait venir un avion chargé de ration militaires américaines pour venir en aide aux déplacés dans la zone.

Le concept des rations alimentaires est d’avoir des petites portions mais très calorifique ; ce qui est à peu près l’inverse de la façon de manger des haïtiens qui avalent des quantités énormes. Les rations sont très variées avec 24 menus dont le menu 23 dont j’ai hérité (car je suis à prêt tout moi aussi une réfugiée dans le NO) : poulet avec ses pâtes et sa sauce au pesto, yamee (miam miam anglais).


Je me pose donc beaucoup de questions sur l’utilisation de ces rations par les déplacés avec des goûts très différents de leurs habitudes (les lentilles des distributions alimentaires se retrouvent automatiquement sur le marché car les Haïtiens n’aiment pas trop çà). Et que dire de la composition du repas avec entrée, plat, dessert et boisson, classique pour nous mais jamais vu encore dans le NO.



Mais comment les déplacés vont-ils préparer ces bons petits plats ? pas de soucis, les notices sont écrites dessus : tu mets de l’eau dans le sachet magique mais attention, tu dépasses pas le trait et là pouf pouf, réaction chimique, çà chauffe, tu mets ton plat et tu peux déguster après quelques minutes. Petit rappel : ici on cuisine au charbon de bois en utilisant des sachets plastiques comme couvercles de marmite. Et en plus quand bien même tu tomberais sur quelqu’un sui sait déchiffrer les instructions (je n’ose pas parler de savoir lire), c’est en anglais of course !!!!



Comment quelqu’un qui vit depuis 25 ans dans le NO peut me regarder dans les yeux avec toute la conviction du monde en m’assurant que les gens vont manger ces rations ???

Mais après tout qu’attendre de plus de quelqu’un qui refuse de distribuer du riz haïtien sous prétexte qu’on n’est pas sûr de sa qualité alors que de bons produits OGM américains et pas chers sont disponibles ???

Rassurez-vous, la moitié de ces rations sont en fait pour lui et sa femme : réserves stratégiques en cas de nouveau séisme ou cyclones. Ouf, on respire…


vendredi 2 avril 2010

30 millions d'amis

Alleluiah !

Nous avons enfin trouvé notre animal totem de système précoce d’alerte de séisme. On se souvient que les éléphants avaient été vachement malin lors du tsunami mais bon importez des éléphants c’est pas durable, consommons national ! Bon le problème aussi c’est que la faune haïtienne a beaucoup souffert de la déforestation, du coup on s’est beaucoup creusé les méninges.

Heureusement, des scientifiques viennent de révéler dans le Journal of zoology que 96 pour cent des crapauds mâles (allez encore un truc de macho) les plus communs (Bufo bufo) d’une population donnée avaient déserté leurs sites de reproduction cinq jours avant qu’un tremblement de terre de magnitude 6,3 ne frappe l’Aquila, dans le centre de l’Italie, en 2009.

Moi qui ne savait pas quoi faire des crapauds qui rodent autour des latrines à la recherche des blattes…

Bon on a pas encore le mode d’emploi mais on y travail : le fameux bocal ?, la vidéo-surveillance ? la balise Argos ?

I have a dream

Comme vous le savez tous le 31 mars c'était THE conférence pour Haïti, celle qui allait tout changer. C'est vrai c'est pas comme si il y avait une conférence tous les 36 mois pour aider Haïti: 2004, les cyclones de 2008...
Du coup, évidemment je regarde ce qui a été obtenu et là je tombe sur les déclarations de Bill Clinton qui m'ont laissées perplexe.
Alors attention, la solution c'est de faire d'Haïti le premier pays totalement wireless et que tout le monde ait un téléphone portable! Bon sang mais c'est bien sûr!!! Pourquoi on y a pas pensé plus tôt??? C'était sous notre nez et nous comme des idiots on parlait gouvernance, sécurité alimentaire, éducation...
Vous aurez bien sûr compris qu'en fait si je l'ai mauvaise, c'est parce que je suis peu jalouse que Bill m'ait piqué une idée que je rumine depuis longtemps.
Alors rêvons, rêvons d'une Haïti sans fil, où on aurait juste à passer un coup de fil à sa famille aux USA pour recevoir en 24h chrono la nourriture dont on a besoin pour nourrir la famille, où on recevrait l'argent pour payer une fortune des écoles d'une efficacité limitée en un simple sms. Un pays où on n'admirerait plus l'enchevêtrement art-déco des connexions électriques illégales. Un pays où on pourrait avoir Internet de partout sans avoir recours à des systèmes utilisant les lignes téléphoniques pour les portables et qui du coup n'aurait jamais de problème technique. Un pays où on pourrait régler tous nos problèmes techniques en un simple coup de fil sans avoir à se déplacer 5 fois à la capitale pour s'entendre dire que notre carte sim n'a pas été activée car l'idiote qui s'est occupée de vous lors de votre dernier passage il y a 3 semaines ne vous a pas fait remplir la demande de réactivation.

Bill si tu voulais faire un poisson d'avril, il fallait programmer la conférence le 1er avril, pas le 31.
Et puis tu devrais te méfier, Martin Luther King aussi a fait un rêve et on l'a assassiné pour çà.

Aller, c'est pas tout çà mais je dois aller compter les milliards qui pleuvent suite à la conférence et qui nous sont arrivés en billets de banque de 1US$

D&CO, 1 non 2 euh...3 ? semaines pour tout changer

Avec la situation un peu tendue à PAP, je passe la majorité de mon temps dans le Nord Ouest. Du coup je suis moi aussi une déplacée.
Sauf que le hic c'est qu'après 2 ans à avoir vécu dans une grotte comme le reconnait Bruce, il a décidé que c'était pile le moment pour refaire le toit et abattre la maison traditionnelle qui se trouve à l'intérieur des parpaings. En fait c'est surtout le fait qu'un missionnaire soit là en ce moment. Et oui car les missionnaires en font pas qu'améliorer la vie des Haïtiens, ils viennent aussi réparer l'ordi de Deb, la femme de Bruce, la plomberie de Bruce, mettre des nouvelles housses sur le canapé de Bruce...et accessoirement mettre un toit sur la maison-bureau de Julie qui va dire adieu à ses chauves-souris et rats qui faisaient la java au dessus de sa tête.
Mais comme il y a des hommes (entre 40 et 70 ans) dans la guesthouse de Bruce, Julie n'a pas le droit d'y dormir en attendant. Et oui on l'oubli trop souvent mais le mâle est un animal uniquement mû par des pulsions sexuelles qui le pousse à se jeter sur toute personne du sexe féminin... Eh mais attendez cette théorie qui ferait un rapprochement entre les animaux dont les primates et les Hommes ne va pas du tout dans le sens de la théorie créationniste de Bruce? Y aurait-il une faille dans le monde parfait de Bruce et de l'évangélisme? (encore une conséquence du séisme assurément).
Bref, j'étais SDF er Bruce me proposait de dormir à Poste Métier et de faire la piste tous les jours. Et ben oui bonne poire la Julie.
Heureusement Jacques et Isabelle m'ont accueilli. Bruce appelle çà la solidarité française C'est sûr que lui avec sa chambre de libre çà lui viendrait pas à l'idée de m'héberger!!!

Voici donc à quoi cela ressemble en ce moment. Et je peux vous dire c'est du solide parce que le type qui a fait çà est un obèse et que çà a résisté à son poids.

Cela devait durer quelques jours car ils avaient commencé la semaine précédente alors que je n'étais pas là. le hic c'est que le charpentier est parti en ayant fini l'ossature bois mais du coup qui va poser la tôle??? Bon on sait pas encore parce que toutes les équipes sont assez occupées. Ca serait possible de rester chez les Français encore une dizaine de jours... happy face.

sous les poutres se trouve mon garde-manger, un peu difficile d'accès même pour les rats!

Donc dans 10 jours j'aurais un toit mais une grande pièce à la place des 4 anciennes car les cloison internes ont été tombées. Bruce a proposé de délimiter un carré avec des bâches dans lequel on posera mon lit pour que je puisse y ré-habiter et puis comme çà ils pourront continuer à travailler autour.

Double happy face (un peu comme le double effet kiskool vous voyez)

Valérie Damidot fait pas une opération solidarité enHaïti par hasard?

jeudi 1 avril 2010

Camping

Port au Prince est méconnaissable. On slalome maintenant entre les débris des bâtiments et les tentes à même les rues qui nous obligent à revoir nos itinéraires et nous font perdre nos repères. Un labyrinthe en perpétuel mouvement...
A force de rester des heures coincé dans des bouchons, on se met petit à petit à établir une typologie des abris:la tente commune, façon cirque Pinder

la tente familiale avec jardin privatif, grand luxe que l'espace

et puis le foutoir, des tentes qui s'entassent les une sur les autres

les tentes à flanc de colline, parfaites pour la saison des pluies

les blanches

les bleues

les dômes

les dômes avec douches

et pour finir les tarabiscornues (je vous passe les tentes en carton recyclé)


Cette semaine, le gouvernement a sorti l'arrêté d'expropriation des terrains situés dans le polygone jaune, à la sortie de la Croix des Bouquets, le long de la route qui mène aux Arcadins.

Et voici un peu à quoi ressemble le terrain actuellement:

Interview du chef de mission d'OXFAM dans Le Monde

"Haïti a une chance unique dans son histoire"








"Le 12 janvier, s'est ouvert un nouveau chapitre de  l'histoire d'Haïti."
AP/Ramon Espinosa
"Le 12 janvier, s'est ouvert un nouveau chapitre de l'histoire d'Haïti."

Réunis à New York, mercredi 31 mars, les pays donateurs ont promis de consacrer près de 10 milliards de dollars (7,4 milliards d'euros) pour aider Haïti à se relever du séisme dévastateur du 12 janvier. Un montant supérieur aux attentes, donc "extrêmement satisfaisant" pour Marcel Stoessel, chef de mission à Haïti pour l'ONG Oxfam, qui estime que Haïti a là "une chance unique" d'ouvrir un nouveau chapitre de son histoire.


Dix milliards de dollars d'aide, est-ce un montant suffisant pour reconstruire Haïti ?

Je ne pense pas que quelqu'un puisse dire exactement quel est le montant nécessaire pour aider Haïti, mais ce montant s'approche de l'évaluation des dommages. Vu les besoins énormes, immédiats comme à long terme, nous sommes très satisfaits du résultat de la conférence de New York, ce montant est supérieur à ce qui était généralement attendu.

Nous émettons cependant deux réserves. D'une part, il faut que cet argent promis soit réellement donné. Dans beaucoup de grandes urgences humanitaires, l'argent promis n'est pas arrivé en intégralité, comme par exemple lors de l'ouragan Mitch [qui avait tué plus de 9 000 personnes en Amérique en 1998]. A New York, il y avait des promesses de transparence sur ce sujet, avec un site web qui devrait permettre de suivre l'argent qui arrive sur le terrain.

D'autre part, il faut qu'il s'agisse d'argent nouveau. Il est arrivé dans le passé que de l'argent promis pour une cause représente l'argent qui était déjà affecté ailleurs et qui a été réorienté. Il pourrait s'agir soit d'argent déjà affecté à Haïti, dans des projets de développement antérieurs au séisme, soit d'argent affecté à d'autres crises humanitaires dans le monde. L'attention internationale et des médias est focalisée sur Haïti, mais nous ne devons pas oublier les autres pays qui subissent des catastrophes ou qui souffrent de la pauvreté. Nous avons observé, par exemple, après le tsunami [du 26 décembre 2004], qu'il était difficile d'obtenir suffisamment de fonds pour d'autres urgences dans le monde. Dans ce cas, le contrôle est beaucoup plus difficile, car nous n'avons pas accès aux comptes internes des organisations.

A quoi pourra servir cet argent ? Quels sont les besoins ?

L'argent va être utilisé sur le court terme et sur le long terme. Il y a toujours des besoins d'urgence, notamment dans le domaine de l'abri, qu'on doit continuer a suivre. Environ 5 millions de dollars sont affectés pour les prochains dix-huit mois, et 5 millions de dollars pour le plus long terme. Oxfam a réalisé une enquête d'un type inédit auprès de 1 700 Haïtiens pour connaître leurs besoins, et j'ai été très surpris du résultat : leur premières priorités sont l'emploi et l'éducation, ils veulent retourner au travail et éduquer leurs enfants.

La troisième priorité, c'est le logement, la quatrième le développement de la production nationale. Et là, il faut dire qu'il est important de décentraliser le pays. Haïti a beaucoup souffert de la centralisation politique, administrative et économique. Il faut développer les autres villes et la campagne, la production agricole. Il est vrai que beaucoup de problèmes étaient déjà présents avant le séisme, mais le 12 janvier s'est ouvert un nouveau chapitre pour le pays permettant d'avancer réellement le développement d'Haïti.

Comment va être affecté cet argent ?

Nous nous posons aussi la question, pour l'instant il semble qu'un fonds va être mis en place. Haïti détient ici une chance unique dans son histoire de se remettre sur pied et d'avancer sur beaucoup de sujets. C'est une énorme chance. Maintenant, ce dont le pays a besoin, ce n'est pas forcément de plus d'argent, mais d'assurer que cet argent atteigne les plus vulnérables et contribue véritablement à avancer le développement du pays. Le rôle du gouvernement haïtien et de la société civile est fondamental.

Le gouvernement commence à être plus actif, il faut aussi qu'il communique clairement et d'une manière efficace avec la population. C'est au gouvernement de prendre la reconstruction en charge, il connaît beaucoup mieux ce dont a besoin le pays que la communauté internationale.

Propos recueillis par Hélène Bekmezian