lundi 20 avril 2009

pédagogie

Depuis quelques temps j’aide Meout et Genica à faire leurs devoirs en soirée et cette fois ci nous avons révisé avant leur composition de grammaire ou Genica voulait atteindre un 5 après son 3 de la fois passée et Meout, un 7 pour surpasser son 5 précédent.
Sauf qu’évidemment je n’ai pas trop les mêmes manières d’enseignement et ce n’est pas facile de leur essayer de déchiffrer qu’elles ne connaissent. Puisque le principe c’est que quand on ne connaît pas un mot, on ne sait pas le lire même si on connaît toutes les syllabes. Et que dire du son « u » qui n’existe pas en créole, lune, livre plume c’est du pareil au même pour elles, elles prononcent avec des « i » et écrivent avec des « i ». qu’elle ne fut pas ma surprise aujourd’hui de voir Genica aller une branche de bois pour que je puisse les fouetter lorsqu’elles faisaient des erreurs ! Au final, Meout a eu 8 et Genica 7, elles étaient donc aux anges.
Alors évidemment je reprends mon laïus sur l’éducation haïtienne mais je suis révoltée de voir qu’il y a pléthore d’écoles dans ce pays et que les familles mettent toutes leurs maigres économies pour envoyer leurs enfants à l’école, espérant des jours meilleurs pour eux. Tout ceci n’est qu’une grosse blague, un gâchis énorme : les gamins vont à l’école le ventre vide et ne retiennent pas grand-chose, ils sont battus s’ils n’arrivent pas à faire l’exercice et on ne leur apprend pas grand-chose si ce n’est à apprendre bêtement par cœur des choses que mêmes leurs instits à du mal à maîtriser. Et comment veut-on que des petites filles révisent leur leçon lorsqu’elles travaillent de 5h à 8h et de 14h à 17h comme bonne à tout faire ? Les gens ont tellement l’habitude d’avoir ces petites mains à disposition qu’elles les appellent en permanence le matin alors que les fillettes sont à l’école.

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