dimanche 22 mars 2009

blind test


Que faire quand on attend un avion à Port de Paix? On se lance dans un session revival
attention une bouteille de rhum 15 ans d'âge pour le premier qui trouve les bonnes réponses

mardi 17 mars 2009

Divers

Mes esclaves n’ont pas beaucoup travaillé cette année, bande de faignasse, et la récolte de coton est assez maigre. Juste de quoi ma faire une petite culotte peut être. Bon, c’est de l’humour bien sûr mais le coton que vous voyez vient d’un cotonnier sauvage dans le jardin, contrairement au cotonnier utilisé pour la production, celui-ci est pérenne. La femme de ménage a récupéré le coton pour sa pédicure.



La petite a bien grossi : 5 Kg et c’est rigolo le bout de ces doigts est encore blanc !



Comment rester vivant en Haïti

L’ambassade vient de faire parvenir les fiches de conseil à ces ressortissants actualisées en février 2009. C’est bizarre qu’ils envoient çà maintenant, seraient-ils au courant de certains troubles futurs que nous pauvres masses attendons chaque jour depuis des mois ??? En effet depuis juillet-août, de chacun d’annoncer que çà va péter bientôt et même si les circonstances actuelles sont très propices (malheureusement), je commence à me demander si cela va vraiment arriver. Bien que les étudiants aient bien lancé le mouvement depuis un mois (affrontements avec la MINUSTAH, brûlage de voiture MINUSTAH …). Dommage qu’on soit en 2009, on aurait pu faire un remake de Mai 68.
Lisez donc les passages suivants comme le florilège des conseils.
Tout d’abord, toujours avoir le téléphone allumé même si ce la veut dire être déranger pendant la nuit (gratuit) par des faux numéros. Ce téléphone doit avoir tous les contacts indispensables, ambassade, hopital, EDH (électricité) mais aussi pompiers (souvent en dérangement d’après le guide) et Croix Rouge (souvent en dérangement aussi). Encore faut-il que EDH ou les pompiers aient de l’essence pour venir vous aider… On nous rappelle aussi que pour appeler de l’étranger, il faut faire le 00 509 puis le numéro. Qui pourrait bien vouloir appeler les pompiers haïtiens s’il n’est pas en Haïti ???
La fiche 2 vous donne les coordonnées de l’ambassade comme çà vous pouvez les entrer dans le GPS de votre voiture pour arriver à bon port en espérant que votre GPS repère les barricades sur le chemin. A toute personne qui veut faire péter l’ambassade, vous savez où trouver les positions…
La fiche 3 récapitule ce qu’un ressortissant français est en droit d’attendre de l’ambassade et ce qu’il n’est pas possible d’obtenir. Par exemple, l’ambassade peut vous indiquer comment des proches peuvent vous envoyer si vous avez des difficultés financières (euh çà s’appelle western union ou unitransfer, pas besoin de l’ambassade pour le savoir) mais ne peut vous avancer de l’argent sans avoir une garantie avant, ne peut payer votre hôtel ni se substituer aux agences de voyages ; non mais y a pas écrit La Poste là…
Fiche 6 : le kit de survie
Alors pour la recette du jour, celle de l’équipement de route, il vous faut une poubelle de 30 L dans la quelle vous allez mélanger avec amour et dans l’ordre suivant : passeport et permis de séjour, carte d’immatriculation consulaire, documents médiaux, trousse de premier secours, tablettes de purification des eaux (si jamais vous en êtes réduits à prendre de l’eau dans les flaques de boues), de l’argent, produits de toilettes, des mouchoirs (pour au moins 3 jours, vous allez beaucoup pleurer), 2 jours de vêtements (et si j’ai envie de rester crade ?), un sac à dos, un poste radio (avec les piles c’est toujours plus pratique), une torche, une couverture de survie, de l’insecticide, un ouvre boite et un couteau suisse, un sifflet (souvenez-vous çà lui a bien servi à Kate Winslet dans Titanic), des provisions de nourriture pour 3 jours (si possible avec des boites de conserve sinon vous aurez pris votre ouvre-boîte pour rien et çà vous mettre en rogne), des cartes d’Haïti et de la République Dominicaine. Remarquez qu’il faut prévoir des mouchoirs et de la nourriture pour 3 jours mais des vêtements que pour 2 jours.
Mais attention cet équipement de route n’est que le hors d’œuvre de votre kit de survie, nous allons passer maintenant au plat de résistance, le kit de crise. Et là çà rigole pas, il faut une boîte étanche ou une poubelle de 150 L ! La technique de montage de ce plat est basée sur le principe des couches. La couche de fond est constituée d’une couverture/pers, une bâche en plastique, des vêtements pour une semaine (bon maillot de bain et robe de soirée ne sont pas nécessaires), des mouchoirs pour une semaine, des papiers et des crayons pour envoyer des SOS ou occuper les gosses, des bougies, une corde, du ruban adhésif (pour faire taire les mômes). La couche du milieu est consacré à la nourriture, à l’eau (4L/p/j) et de la dinette pour manger votre nourriture.
La dernière couche est l’équipement de route, vous aurez donc des mouchoirs et de la nourriture pour 10 jours mais des vêtements pour 9 seulement.
Tout çà c’est bien joli encore faut-il avoir un véhicule pour transporter votre fût secret. Votre kit de survie se conserve plusieurs mois mais vérifier le tous les 3 mois, manger les boites qui vont dépasser la date et racheter en d’autres. Vous pourrez aussi changer les vêtements si vos enfants ont fait une poussée entre temps.

La semaine marathon

L’agent M et la jeune recrue J (surnommée agent 000 par M) lancent les projets d’urgence avec 2 mois de retard, près de 6 mois après les cyclones et 5 mois avant les prochains. No comment…Je pourrais revenir sur ce malheureux calendrier mais cela reviendrait à remettre en cause tout le processus d’aide aux pays en développement.

1ère étape : PAP-Moustiques = la traversée du désert

L’agent M a décidé unilatéralement de partir pour le Nord Ouest un dimanche pour revenir le mardi matin sur PAP. Après avoir chargé Junior de faire les photocopies de dernière minute (et M et J ont passé quelques temps à l’hôpital la veille autour de D ou E selon comment on l’appelle, le 3ème rejeton de M, oups pardon, le ménage de M), les agents quittent incognito leur QG à 10h15. Elles n’atteindront leur destination finale que 6 heures plus tard.

En effet, les agents de l’ennemi ont délibérément induit les agents en erreur en indiquant un vol à 11h45 alors que vol était à 11h, heure à laquelle les agents sont arrivés à l’aéroport. Evidemment, c’est de la faute des agents M et J s’ils sont en retard. D’autant plus que même si le vol était à 11h45, comme ils auraient du être à l’aéroport une heure avant le vol, soit 10h45 et qu’ils sont arrivés à 10h55, ils étaient déjà en retard donc c’est doublement de leur faute !!!! Les revolvers et flèches empoisonnées démangent les 2 agents. Ils lui expliquent que les vies de milliers d’innocents sont en danger s’ils ne partent pas à l’instant et elle accepte magnanimement d’aller parler aux pilotes. Sauf qu’en se déplaçant à 500 m à l’heure, les agents abandonnent déjà l’idée de prendre ce vol. Seule solution attendre le prochain vol à 14h45 mais sans garantie de place : l’avion a une capacité de 17 places et pour le moment 17 réservations ont été enregistrées mais leur assure qu’il y aura de la place…Signe positif, elle enregistre les bagages. Ils recevront leurs boarding pass à 14h30 alors qu’ils étaient prioritaires et que des types sont venus acheter des billets à la dernière minute.

Et là évidemment, les bagages attendent sagement sur le tarmac signe qu’elles ne voyageront pas. Nouvel esclandre, le bagagiste dit que ce n’est pas lui le responsable et conseille d’aller voir le pilote. M, en sa qualité de grand chef décide d’expliquer au pilote qu’ils attendent depuis le matin, qu’ils vont dans la brousse et qu’ils ne peuvent perdre 4 heures à aller chercher les bagages le lendemain surtout que leur travail (des documents classés secret défense) est dans les valises et surtout ses piqures et ses médicaments (c’est le grand secret de M, elle se transforme en gros géant vert pas content sans son antidote quotidien). Malheureusement pour elle, les pilotes ne parlent qu’espagnol car ils sont Dominicains, Cubains et autres… J tente alors un coup de poker et voulant briller devant M, passe ne mode espagnol pour convaincre le pilote mais l’avion est complet avec sa charge maximale, d’ailleurs ils mettront tous les gros devants et les petits derrière (donc M devant en J derrière). Le pilote explique aussi que ce n’est pas sa faute, la responsable est la dame de la compagnie. Vous l’aurez compris en Haiti (comme en Rd d’ailleurs), personne n’est jamais responsable. Et là une autre nana, que J voudrait bien aussi occire, affirme que les valises sont déjà à Port de Paix. Euh Chérie, j’ai vu l’avion de 11h partir et nos valises étaient avec nous et en plus je viens de voir nos valises sur la piste, tu te foutrais pas un peu de ma gueule par hasard ? Rien n’y fait, M et J atterrissent à 16h00 en espérant que les valises arrivent le lendemain matin (rappel M et J étant super efficaces, leur missions e termine le mardi matin). J a une petite pensée pour tous les gens qui attendaient encore une place à Port au Prince alors qu’ils avaient des réservations. A bas les monopoles des compagnies aériennes dans un des pays les plus libéralisés au monde !

La chance étant avec les agents (le vendredi 13 est bien fini), les valises ne sont pas dans le premier vol le lendemain et le Pasteur est obligé de passer la journée à Port de Paix en attendant le prochain vol. Plus grave encore, tous les médicaments qui rendent la vie de l’agent M plus facile, et celle de sa subalterne par la même occasion, dont les petites pilules rose qui la rendent si joviale voire euphorique toute la journée, sont dans ladite valise. Et depuis des années, l’agent M n’a jamais raté une seule prise, le trouffion (en fait la trouffionne mais je ne sais pas si le féminin existe) attendra avec angoisse toute la journée le moindre signe déclencheur de crise : énervements, crise de pleurs incontrôlés voire strangulation.

16h30 : les valises sont là, Dieu est grand !

Pour finir en beauté, l’avion qui les ramènera le lendemain aura 1h30 de retard.

VDM…

vendredi 13 mars 2009

VDM

Depuis des semaines nous nous étonnons de ne pas recevoir de bordereau de la CAMEP (société qui distribue l'eau une ou deux fois par semaine). Ne voulant pas être dans l'illégalité, nous avons demandé au propriétaire de nous faire parvenir ce bordereau. Nous ne recevrons jamais de bordereau car on nous a avoué que notre alimentation en eau provenait d'une prise illégale sur le réseau. Nous sommes une ONG spécialisée dans l'eau...VDM

jeudi 12 mars 2009

Et la lumière fut

L’histoire se passe dans une grande ville d’Haïti, où la lumière rythmait la vie de ses habitants les plus pauvres qui organisaient leurs activités dans la journée et se dépêchaient de rentrer chez eux le soir tombé de peur de se faire attaquer par de loas suceurs de sangs qui se déplaçaient dans de gros chars projetant du feu pour se frayer un passage car c’est bien connu, la nuit, tous les Haïtiens sont aussi noirs que l’obscurité qui les entoure.
Cependant, la fée électricité dans sa grande injustice avait décidé d’accorder à certains la possibilité de recevoir de la lumière comme en plein jour. Mais la fée était capricieuse et pouvait donner ou reprendre le feu sacré à tout moment sans avertissement, ce qui rendait bien mécontents les gens. Certains avaient même décidé de vendre leur âme au diable Delco, qui envoyé alors un de ses sbires dans les maisonnettes pour donner aussi de la lumière dans d’un boucan d’enfer (c’est le cas de le dire). Ces loas exigeaient d’ailleurs un sang bien particulier, non pas rouge mais jaune et transparent, huileux et pestilentiel que les familles payaient bien cher.
Mais un jour la fée se fâcha de ces infidélités et choisit une maison au hasard et décidé de couper net toute relation avec ses occupants. Ceux-ci connaissant les sauts d’humeurs de la vieille bique, ne se méfirent pas les premiers jours. D’autant plus que la première panne arriva le premier soir du carnaval, période de léthargie pour toute activité un temps soi peu productive (sauf peut être les activités reproductives mais çà c’est une autre histoire). Au bout d’une semaine, ils commencèrent à sentir que l’anguille n’était pas sous une roche mais plutôt sous un bloc de plusieurs mètres cubes ; surtout quand ils réalisèrent que la fée continuait à fournir à profusion leurs voisins. Ni une ni deux, ils décidèrent de contacter les lucioles, une sorte de service technique plus ou moins efficace créé par la fée. Les lucioles, bien que volontaires, souffraient des coupures financières drastiques opérées par la fée et ne trouvaient souvent aucun combustible pour se déplacer auprès des laissés pour compte de la fée. Ne voulant pas se laisser abattre, ils continuèrent sans relâche à harceler ces pauvres lucioles.
Un soir, ils perçurent un léger bruit comme une feuille qui effleurerait le portail. Il faut dire que les sbires Delco refusant à tout prix d’être évincés par la fée, faisait tellement de bruit que toute communication avec le monde extérieur en résultait impossible. De plus, le gardien, chargé d’ouvrir le portail lorsqu’une âme perdue frappe ou un char sonne à l’entrée, avait une fois de plus fait preuve d’une efficacité bien commune à tous les gardiens qui gardent tellement bien les lieux que personne ne peux y entrer même pas les propres occupants vu qu’ils ne dédaignent même pas bouger leurs fesses pour venir voir qui est à l’entrée… Mais je m’égare.
Les occupants se demandèrent alors qui pouvait bien les visiter à cette heure si indue (19h00 du soir). Leurs yeux s’étant habitués à l’obscurité depuis des semaines, leur vue perçante leur indiqua la venue miraculeuse et impromptue des lucioles. Le diagnostic fut sans appel, on avait saboté le boîtier magique qui recevait les précieuses ondes distribuées par la fée. Encore des voisins jaloux de leur réussite se dirent les occupants et qu’ils leur avaient jeté un sort ! Le lendemain, les occupants coururent toute la ville pour trouver un nouveau boîtier avec des dimensions bien spéciales comme leur avaient dit les lucioles, qui les avait avertis de se méfier des boîtiers communs fabriqués par les chinois et qui allaient leur péter à la gueule en moins de deux. Hélas, mille fois hélas, pas de boîtier magique, que faire ! Heureusement, les lucioles leur donnèrent un tuyau : VC, parc de la canne à sucre.
Et la lumière fut.

mardi 10 mars 2009

On connaît la chanson

Je suis en retard je sais mais voici le dernier chapitre consacré au carnaval: les meringues.

Tous les groupes en vogue composent une chanson spéciale pour l’occasion qu’ils défendent tous les soirs (ou un soir) seulement lors du carnaval avec le défilé des chars.

Ces chansons entrainantes s’inspirent beaucoup de l’actualité pas toujours rose du pays, du coup, cela donne un mélange assez étrange. C’est donc aussi un moyen pour le peuple de montrer son désaccord avec ce qui se passe dans le pays.

Voici la traduction de quelques passages :

Les cyclones sont passés, les écoles sont tombés, les haïtiens restent sur place, Haïti ne tombera pas.

On a toujours l’espoir, on est fatigué.

On ne peut pas trouver de solution, est-ce une malédiction ?

Libérez le pays, débloquez le pays

Sans pitié, les gens volent les gens ; si j’avais su, je n’aurais jamais construit ma maison sur ces terres

Le peuple n’a pas de quoi manger ; le pays n’a pas de routes, quand il y la pluie, on est inondés.

La jeunesse est gaspillée, personne ne prend ses responsabilités

Il faut changer l’image du pays

Il faut éliminer toute négativité

lundi 9 mars 2009

Moulin sur Mer

Ne voulant pas sombrer dans la déprime après ces jours de pluies qui nous rappellent l'importance de stocker des livres pour les jours de pluies comme un écureuil ses noisettes, nous organisons une expédition à Moulin sur Mer, sur la côte des Arcadins.
La batisse a du cachet mais il a fallu un groupe de blancs pour foutre le bordel: c'est cher, la plage est dégueulasse (demander à Elise l'attaque des sachets d'eau), la piscine aussi -pas de bol- et le lambi géant a disparu... Même certains ont trouvé les langoustes assez bas de gamme.



Donc sinon présentation de l'équipe: notre commandant de bord, Benjamin qui nous sortira dûrement d'ici peu une recette de lagouste à la spiruline.
les larves sur les transats: Antoine et Elise
A gauche, Jasmine, la copine de Benjamin

la photographe super sexy, alias Lucie

La plus belle, Maya

Maya avec papa, Manno
La maman, Caro

Rame, rame, rameurs, ramé

et votre humble sevante

quand on écarte, les sachets d'eau, la mer est pourtant très claire, regardez les petits poissons:



Phénomène mystique: un bateau vogue dans le vide
Enfin bon, y a avit du soleil et des mais, c'était pas si mal au final, non?

Il pleut il mouille, c'est la fête à la grenouille

Le carnaval à peine me voilà repartie pour le Nord Ouest mais sur la route de l'aéroport, un spectacle de désolation; des fatras partout, des voitures au milieu de la route, des gravats (on abat le murs à Pétion Ville mais on laisse les gravats sur place). le bas de la ville offre un spectacle encore plus accablant avec de l'eau et de la boue bloquant la circulation et les avions pendant quelques heures.
Et oui les premières pluies laissent à tout le monde cette impression de gueule de bois, la fête est finie et on réalise que dans quelques mois la saison des pluies battra son plein et que, oh zut on a pas nettoyé les drains et les ravines comme on l'avait dit. Pourtant, on a reçu plein de sous de la communauté internationale et on a dit après les 4 cyclones, plus jamais çà.
Enfin bon en attendant on fait des concours de brouettes dans la boue...


Le bas de Port au Prince (dont cité soleil), Gonaives ont été sous les eaux avec des gens réfugiés sur les toits. Ici le wharf de Jérémie

Un trou dans la rue Capois qui a bien failli me coûter un accident, pas tant le trou que les gros blocs de béton posé devant pour éviter de tomber sauf qu'à 19h sans éclairage public et sans connaitre où on va, on est bien content que le co-pilote lance un "attention" au dernier moment/ Merci Manno en tout cas, tu ma sauver la vie!



Heureusement les UN étaient sur le terrain de suite
Enfin, est ce que la mitraillette est nécessaire???
Reste à savoir quelle mobilisation on peut avoir avant les pluies, sinon le pire est à venir...

Qui a eu cette idée folle un jour d'inventer l'école?

En ces temps de révoltes estudiantines et de rebelle attitude lycéenne, je reviens sur l'école et l'éducation en Haïti.
Les classes sont très bien isolées les unes des autres par des panneaux de bois et vu que l'éducation est avant tout oral ici, cela crée une sympathique cacophonie.


On frôle la surpopulation carcérale dans cett salle qui accueille 39 élèves!

Les cours sont assez libres selon l'inspiration des maîtres (absent pour la 10ème fois de la matinée ici). Les profs textotent ou appelent leurs amis et familles pendant que les élèves s'appliquent à écrire la lettre l.
En plus la pédagogie d'apprentissage a utilisée a fait ses preuves: Jaco pale, le perroquet parle. En gros, le maître dit, tu répéètes même si tu comprends et tu obtienras ton certif. Allez tous avec moi, les unicellulaires ne se voient qu'au microcospe...
10h30: la cantine (riz-pois), le seul repas de la journée à certaines périodes de l'année parfois. Si la istribution est assurée par la maîtresse pour les petits, chez les plus grands, un élève est responsable. Donc ses petits copains et frères et soeurs ont double ration et les autres, pas de bol. Et si on ose se rebeler, on vous remet en votre place en insinuant que c'est votre seul repas de la journée et que donc vous êtes pauvres, ce que vous niez en bloc bien sûr. Le loup et un loup pour l'homme, particulièrement en Haiti.
cette cantine est financé par des organismes internationaux et c'est souvent la seule raison d'être des nombreuses écoles. On perd l'argent de blancs, on peut mettre la clé sous la porte.


la cantine ne suffit pas toujours, les cheveux roux de cette petite fille traduise une malnutrition avancée.