vendredi 30 janvier 2009

retour sur la dette

Je sais je radote car j'ai déjà écrit là-dessus mais en ces temps de discussion de budget, la fameuse dette revient souvent et ce n'est pas très clair et cela dépend beaucoup des sources. Celles-ci proviennent du Collectif Haiti de France et j'espère qu'elles sont fiables.
Beaucoup se plaignent que si le gouvernement n'a pas de budget suffisant c'est à cause du poids innomable de la dette. Mais de quelle dette parle-t-on exactement? On assimile souvent la dette envers la France et la dette envers les institutions financières internationales. Nul besoin de vous dire qu'être français n'est pas forcément bien vu car nous sommes accusés de tous les maux du pays.


La première question est de savoir si Haiti paye encore sa dette d"indépendance ou non.
En 1825, Haïti s’engage à payer, en l’échange de la reconnaissance de son indépendance par la France, une indemnité de 150 millions de francs aux colons français que l’indépendance haïtienne avait dépossédés. Afin de payer la dette ainsi contracté, Boyer, le président haïtien de l’époque, édicta un « code rural » qui avait pour objet d’inciter les paysans au travail. Le but est d’exporter la quantité de café nécessaire au remboursement de l’indemnité. D'autres ressources d'exportation ont été mobilisés apparemment comme certaines essence de bois. Une partie de la déforestation serait aussi liée au bessoin d'agrandir les surfaces pour le café. Ce qui faut retenir c'est que ce sont les paysans haïtiens et non les classes possédantes qui ont payé l’indemnité. Ce code rural renforça l’hostilité de la politique officielle à l’égard de la paysannerie. La dette contractée en 1825, ramenée à 60 millions de francs or, fut entièrement remboursée presque un siècle plus tard en 1910. En tout cas je dis chapeau Haiti pour avoir rembourser la dette aussi vite en sachant que le café haitien était soumis à un double tarif douanier.

Donc comme d'habitude, c'est l'agriculture qui en prend plein la tête. Si j'en crois cette source, on ne devrait plus parler de cette dette d'indépendance.

Mais aujourd'hui la dette qui plombe véritablement le pays c'est la dette moderne.
C’est après la mort, en 1971, de François Duvalier que Haïti a été admis, en 1972, comme pays éligible aux guichets privilégiés de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et de la Banque Mondiale. De la moitié des années 70 au début des années 80, les bailleurs bi et multi latéraux ont accompagné de leurs dons et de leurs prêts la très limitée et très éphémère « ouverture libérale » du régime dictatorial de baby doc.
A
ujourd’hui la dette extérieure s’élève à 1,2 milliard US$ et le service de la dette exerce une ponction considérable sur les ressources d’Haïti : il a représenté, au cours des dix dernières années, le double du budget de santé publique. Plus de la moitié de la dette actuelle a été contractée par le régime des Duvalier, sans compter les emprunts qui ont suivi pour assurer les remboursements.
Le plus malheureux est evidemment que ces prêts n'ont pas vraiment améliorer la situation du pays.
On estime que l'argent envoyé par la diaspora représente 20% du PIB mais que représente les fonds envoyés depuis Haiti vers les banques américaines ou européennes?

Aucun commentaire: