vendredi 10 octobre 2008

Arrivée à Terre Neuve

Après avoir enfin pû traverser la ville, direction Terre Neuve où nous sommes enfin arrivés à 15h15 ! C’est là que nous remarquons que nous roulons avec un pneu crevé et que je réalise le pneu de rechange est peut être pire que le pneu crevé.
Comme nous repartons le lendemain sur PAP, nous voulons faire quelques visites en fin d’après-midi mais d’abord c’est l’heure de dîner (en Haiti, on dîne entre 17h00 et 18h30) car le cabrit traditionnel nous attend d’abord pendu à l’arbre où les mouches ont le temps de prendre leur part puis dans notre assiette.








Il est 16h30 et nous levons le camp sauf qu’à 16h40, nous nous embourbons près de la rivière. En Haiti, on dit que la voiture est « collée ». Sauf que je suis dans une zone aride qui peut ne pas voir une goutte de pluie pendant 1 an et que la rivière n’existait pas il y a 15 jours. C’est l’effet cyclones et l’embourbage, un peu le double effet cyclone, si vous voyez ce que je veux dire.
17h00 ; l’espoir de ce sortir de ce pétrin rapidement commence à diminuer et c’est à ce moment que Plaisance qui n’avait pas bougé du pick up de la voiture décide de passer à l’action. Un grand moment d’émotion pour moi qui le regarde mais qui ne dure pas : 5 minutes après, Il remonte à l’arrière. En même temps, il a pas tort, il faut faire du poids pour ne pas que les roues patinent !

Pendant ce temps, j’apporte ma maigre contribution en apportant des pierres et je discute avec les gosses qui n’arrête pas de me répéter « dame yon dollar ». Faut dire que l’espagnol est un peu une 3ème langue ici car beaucoup partent travailler dans les plantations de canne à sucre de l’autre côté comme on dit. Certains qui ont pu voir le travail là bas parlent d’esclavagisme.
C’est aussi l’occasion pour moi d’en apprendre plus sur une expression courant « vagabond for life » Un vagabond c’est quelqu’un qui a la bougeotte mais qui butine aussi de fleur en fleur, pour parler imagé.

Les villageois commencent à arriver, un peu intéressés ou forcés par mes collègues à donner un coup de main. Enfin bon, cela paye puisque nous nous en sortons…à 19h00 !
Heureusement des bières fraîches nous attendent au retour (il en reste, tiens ils en pourtant bu pas mal déjà sur la route ?). Et nous discutons sur les problèmes d’Haiti (ah bon y a des problèmes ici ?) et sur le besoin de protéger l’environnement alors que mes collègues jettent allègrement leur bouteilles de bières et/ou d’eau par terre…C’est pas gagné la protection de l’environnement, c’est moi qui vous le dit.
J’appelle Martine après avoir localisé le m² où l’on capte du signal à côté de l’église, preuve s’il en est des grands pouvoirs du tout puissant.



allez un peu d'humour: quand il règne une ambiance urbaine de banlieue au fin fonds d'Haiti...

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