lundi 24 mai 2010

Au nom du père

Un séisme a secoué la société haïtienne il y a quelques mois, et il n’a rien à voir avec celui du 12 janvier. L’une des dernières lois votées par le parlement avant la déclaration de l’Etat d’urgence (qui implique donc plus de Parlement), est celle sur la paternité responsable. Le but de cette loi est de contraindre les parents à être responsable de leurs enfants, au final cela concerne surtout les pères. En gros, les enfants illégitimes auront enfin une reconnaissance et les mères pourront obtenir des compensations financières après que leur coup d’un soir ce soit barré. Quand on sait qu’environ 65% des enfants naissent hors mariages dont la majorité de relation adultérine, on peut penser que cette loi aura des conséquences importantes sur la société haïtienne. Ici la fidélité est un concept assez flou, surtout si l’un des époux vit aux USA ou au Canada. Malheureusement, les femmes voient dans le fait d’avoir un enfant, le seul moyen de garder un homme.

Et puis même si elles ont été des pionnières (ou plutôt des cobayes) dans le test de la pilule contraceptive, aujourd’hui les moyens de contraceptions sont limités. En ce sens, la vague religieuse n’aide pas beaucoup : abstinence avant le mariage, discours sur le fait qu’on ne doit pas gaspiller la précieuse semence…

Reste le problème de la reconnaissance de l’enfant par son père. Va-t-on voir une vague de test ADN rapide et pas cher déferler ?

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